Au théatre !

Lucius était au théatre, ce soir. Il avait décidé de venir voir les petits bijoux que lui et Armand avaient ensemble forgés lors de nuits comme celle-ci. Il se trouvait dans une loge en hauteur, tapissée de velour rouge, brlllant de propretée. Le théatre avait une forme ovale, certie de velour luxueux et de bois ciré, sentant la lavande et le jasmin. Depuis sa renconre avec Armand, il y bien des années, il avait totalement réarangéle théatre, pour lui donner cet air rafiné qu'il avait cette nuit. Lestat ne lui en voudrais guerre, il le savait.

Lucius venait de se substanter, ses jous étaient rose et ses yeux pétillais. Il sembait tellement innocent qu'il ressemblait à une peinture de Michel-ange. Toutes les jeunes filles de la salle, qu'elles soit dans les loges ou dans la fosse, le regardait avec adoration, et même quelques hommes, ne semblai attendre que son amour. Il posa sa main blanche et fine à ses cheveux, pour les lisser en arrière, comme il convenait. Il était vêtu d'un pantalon de velour noir et d'une veste de la même matière. Dessous, il portait une chemise blanche immaculée à col dur.

Le spectacle allait bientôt commençer, lorsqu'il senti une présence inhabitulle à l'entrée de sa loge. Et ce n'était ni les acteurs d'Armand, ni Armand lui-même. Il ne se retourna pas mais surveilla la personne avec attention.

Bastet avait été attaquée par une sorte de loup, grace à son pouvoir(la brumification), elle s'était réfugiée dans le théâtre, connu des vampire et réputé pour en être colonisé. Elle avait donc pénétré cette immense bâtisse et s'était réfugiée là où il n'y avait personne: dans le couloir des loges.
Lorsqu'elle avait jugé être assez loin des escaliers, Bastet avait cherché une tenture pour se couvrir. Quand enfin elle en trouva une, elle se trouvait devant une porte.

*Bon rapide et discrète sont les mots d'ordre.*

Sur ses pensées, la vampiresse reprit sa forme, se cacha derrière la tenture et la décrocha afin de s'en couvrir. Alors qu'elle tentait d'attraper tout les pents du tissu, des personnes se rapprochaient dangereusement. Bastet ne sachant plus quoi faire, entra dans la loge qu'elle croyait vide. Sans se retourner la jeune fille savait déjà qu'elle n'était finalement pas seule.

*Avec la chance que j'ai c'est obligé...-_-' *

Bastet ne fut pas très surprise lorsqu'en se retournant elle tomba nez à nez avec un homme qu'elle sentait être un vampire, et, ne sachant que dire se dissimula dans un coin sombre de la loge.

Lucius eu un sourire, lorsque la jeune femme esseya de se dissimuler dans un coin sombre. Il lui dit alors à voix haute, sans même se détourner de la représentation:

" Rapide, j'en convient. Mais discrète... Je ne pense pas."

Il avait lu dans ses pensées avec facilitée. Visiblement, elle ne faisait aucun effort pour les dissimuler, dans sa hate de se cacher. Il se retourna alors, les mains docilement posées sur ses acoudoir en argent.

" Qu'est-ce qu'une jeune vampire fait dans ma loge privée ? "

Le ton était avenant, mais ses yeux froids et calculateur. Il essayait de détecter toutes traces de haine dans son esprit. Puis il se retourna, et pris les petites jumelles d'argent sur monture, qui étaient posées sur le siège d'a côté, et admira la scène. Il n'avat guerre besoin de ces jumelles, mais il ne voulait pas attiser les soupsons de ses admirateurs.

Il ne parla plus, mais écouta la rumeur des pensées ses spectateurs avec délectation.

Bastet ne s'attendait pas en se cachant qu'elle pourrait échapper à la vue de l'autre vampire présent, mais il fallait bien avouer qu'elle l'avait espéré. Lorsque celui-ci lui adressa la parole, la vampiresse faillit sursauter.

*Comment a-t-il su?*

Bastet profita que le vampire se retourne pour le contempler, il n'était pas désagréable à regarder, même plutôt charmant...

"Je vous demande pardon monsieur je pensais qu'elle était inoccupée."

Sa voix était mal assurée car non seulement elle était nue mais également parce que cet homme l'intimidait. Aussi se racla-t-elle la gorge pour s'éclaircir la voix.

"Je ne voulais pas vous déranger seulement je me trouve dans une situation quelque peu délicate comme vous l'aurez certainement remarqué."

Les yeux froids de son interlocuteur ne la mettaient pas plus à l'aise que tout le reste cependant il en ressortait quelquechose qui pouvait presque donner confiance.

Lucius venait à peine de remarquer la nuditée de la jeune femme, qu'un sourire se peint sur ses lèvres. En parfait gentleman, il ne la regarda que dans les yeux, ne prêtant aucunes attention à son corps féminins. Il se leva, et s'approcha d'elle avec lenteur, et retira sa veste en velour noire. Il se glissa derrière elle pendant son indésision à bouger, et lui posa la veste sur les épaules, toujours aussi charmant et charmeur et se pencha à son oreille pour lui murmurer:

" J'espère que cette veste vous tiendra chaud."

Ce serai surement le cas. La veste lui arrivait mi-cuisse, et était d'une matière très confortable. Bien sur, Lucius ne se promenait pas avec des vêtements de rechenge.

Il alla se rassoir, et invita la vampire à prendre le siège d'a côté, son éternel sourire avenant et ses yeux brillant plus ravissants que jamais.

" Je vous en pris, contez moi vos malheurs."

Bastet "rougit" lorsque son interlocuteur vînt lui poser sa veste sur les épaules, dès cette instant une douce chaleur se répandit sur sa peau blanche. Elle prit place au côté du vampire comme il l'y avait invité. Resserant la veste elle commença:

"Hé bien puisque vous le souhaitez; je me promenais en quête de voyous pour mon repas lorsque j'ai vu une dixaine de masses sombres sur une place, ils semblaient se repaitre de quelque personne quand l'un d'eux a tourné la tête vers moi ils se sont alors mit à me courser et je n'ai vu d'autres solution que celle de me brumifier et de venir en ce lieu."

Bastet regarda la scène, il y avait là tout un tas de vampires et le triple de spectateurs, au moins. Elle se demandait si les vampires fesaient de certains des spectateurs leur dîner. Elle tourna alors discrètement son regard vers le vampire avec qui elle partageait, pour le moment, la loge.

"Je vous demande pardon de mon inconvenance, je ne me suis pas présentée.Je me nomme Bastet Firet."

Elle détourna à nouveau son regard observant sans vraiment voir ce qui se passait en contre-bas.

Lucius regarda la jeune fille avec interet. Elle pouvait se brumifier. Pouvoir interessant. Il tourna alors la tête vers la fosse, un sourire aux lèvres, en écoutant son histoire. Les gens sont de plus en plus mal élevé s'ils se mettent à courrir après une jeune femme comme elle. La guerre, ça ne pardonne pas.

Lorsqu'elle se présenta, il lui fit un baise-main, en murmurant d'une voix douce:

" Enchantée, Bastet."

Il posa ses lèvres vermeilles sur le dos de sa main, en léfleurant à peine, puis se redressa, les yeux brillants. Quel Don Juan il faisait !

Il posa alors son regard sur la veste, que la jeune femme avait resserée autour de ses épaules.

" Je suppose que vos vêtements sont perdus à présent..."

Il lui arrivait la même chose lorsqu'il se transformait en chouette. Adieu vêtements ! Pas pratique...

Bastet soutain le regard du vampire lorsqu'il lui fit un bais main. Il était réellement charmant avec ces yeux étincellant.

"Moi de même monsieur...?"

Son interlocuteur avait hommit de se présenter, peut être avait-il oublié ou alors était-ce l'un de ces vampires traqués par d'autres... Bastet n'osait poser la question elle contenta de répondre à la sienne.

"Effectivement je doute qu'il me soit possible de les retrouver. Ce que je trouve le plus gênant c'est que je suis sans cesse en présence d'hommes lorsque cela m'arrive; comme si je les attirais. -_-' "

La jeune vampiresse reporta son attention vers la scène, le spectacle y était quelque peu étrange, ce qui l'interpelait d'avantage, c'était cette jeune femme qui criait à l'aide; c'en devenait excécrable.

Lucius se redressa et, toujours dans une attitude simple et charmeuse, lui dit:

" Je suis Lucius."

Allait-il ou pas préciser qu'il possédait ce théatre, qu'il était redouté de bien des immortels, qu'il vivait au Louvre, tel un roi dans son souterrain, en accueillant des vampires en manque de leader et de reconnaissance. Il était connu. Crain.

Inutile de le rappeler. Et si elle ne le savait pas, elle le saurait bien assez tôt...

" Ho, mais vous les attirez, ma belle Bastet. Vous les attirez grandement..."

Il eu sourire étrange, mélangant la moquerie, le charme, la perversion même. Indescriptible. Et lorsqu'il tourna les yeux vers la scène, ses lèvres se retrousèrent sur ses cannines pointues, blanches et brillantes.

La femme qui appelait au secour était appétissante. Presque nue, avec un drap en loque, elle espérait l'aide du public, totalement ipnotisé par cette pièce, qui n'en était une qu'a moitiée.

Lucius se levant, Bastet allait en faire de même mais la veste s'entrouvrant lui rappelait sa nudité. Debout, le vampire paraissait bien plus robuste.
La phrase de Lucius était-elle un compliment? Sans hésitation oui, mais elle avait une tournure étrange; accompagnée de ce sourire et de ce regard abritant tant de choses qu'il était impossible de savoir lesquelles, Bastet n'avait jamais vu personne qui ai ce genre d'expression.

"..."

Bastet ne lâchait plus Lucius du regard, son attitude lorsqu'il vit la jeune femme l'indigna. Et la tournure de cette pièce ne lui plaisait guère plus.

*Il y a là un côté pervers!*

La jeune femme baissa les yeux pour les fixer sur la rambarde, consternée.

Voyant que la jeune Bastet ne lui répondait pas, muette dans la contemplation de ce qui l'entourait, Lucius se rassit sur son siège de damasquine. Il avait toujours eu un certain goût pour le théâtre, mais la jeune femme ne semblait pas partager ses sentiments, vu son expression de dégoût à peine dissimulé.

Comme il n'entendait plus un bruit provenant de Bastet, le vampire tourna vers elle un regard amusé, et lui dit d'une voix douce:

" Ma chère, n'aimez-vous donc pas le théâtre ? "

Bah, il était certain que non, mais Lucius aimait à parler pour ne rien dire, cela l'occupait. Il croisa ses jambes, le coude sur l'accoudoir de son siège. Observant la jeune femme se faire mordre au cou, sur la scène au dessous d'eux, Lucius eu envie de sang. Il jeta un coup d'oeil autour de lui, espérant repérer une jolie jeune mortelle. Malheureusement il n'y en avait guerre.

Poussant un soupir, il retourna son beau regard vers Bastet.

" Douce Bastet, ne saviez-vous pas ce qui vous poursuivait dans la nuit ? Quel genre de créature était-ce ? "

En y repensant, tout cela était réellement intriguant. Lucius ne pouvait pas laisser quelques sombres silhouette poursuivre les vampires dans Paris: Sa réputation de protecteur vampirique allait en prendre un sacré coup. Il fallait éclaicir tout cela.

La vampire semblait se sentir plus en confiance aux côtés de Lucius, tant et si bien qu'elle laissait paraître dans sa voix la haine qu'elle éprouvait face à ce "spectacle".

"J'apprécie le théâtre, assurément! Mais je ne suis pas encore assez naïve pour croire que ceci est entièrement joué. Par ailleurs j'avoue que je suis dégoûtée. Je ne comprends pas comment on peu aimer torturer, car c'est pour moi le cas ici, des personnes innocentes. Qui plus est devant un grand nombre d'abrutis qui s'esclaffent!"

Ayant fait part de ses sentiments, la jeune vampire se sentait mieux. Il était rare qu'elle se laisse emporter, mais il y avait une raison bien particulière ce soir. En effet, Bastet avait déjà vu cette femme dans les rues des quartiers pauvres, c'était une sale peste, mais au fond elle n'avait rien de mauvais et Bastet était désolée d'avoir à assister à sa dégustation.
La tirant de ses réflexions, Lucius semblait se réintéresser à ses agresseurs, bien que les deux vampires avaient déjà commencé à changer de sujet.

"Hé bien voyez vous, je suis encore jeune et je ne me risque jamais à m'attarder pour identifier le danger. Tout ce dont je suis certaine c'est que ces choses grognaient et déchiquetaient un humain."

Elle était catégorique, ce n'étaient pas des humains, et ils devaient bien être une dixaine.

"Vous semblez attachez à ce que je sois mise au courant de quelquechose. Je suis toute ouïe."

Très curieuse, la vampire attendait avec impatience la réponse, bien que ce ne fut pas un sujet dont on pouvait se réjouir.

Devant la tirade de Baster, qui lui exposait son aversion profonde pour l'attitude des acteurs envers la jeune femme, Lucius eu un rire suffisant, les yeux toujours fixés sur la scène. Il lui fit alors d'un ton presque fataliste:

" Voyons ma chère nous sommes des vampires, la mort est notre lot. "

C'était d'ailleurs vrai, et selon le jeune homme, il n'y avait rien à redire là-dessus, surtout pas en matière de torture ou de meurtre. Bastet elle-même avait tué pour survivre, et de ce fait n'était pas plus sainte que Lucius ou les autres. Après, chacun sa technique, mais le résultat était le même: tuer ou mourir de faim. Au choix.

" Par ailleurs, ce sont les mortels de cette salle qui condamnent cette fille. S'ils n'étaient pas si bornés et stupides, peut-être serait-elle encore en vie à l'heure qu'il est. "

La jeune gisait à présent sur le sol de la scène, inanimée, la peau aussi pâle que le marbre. Un des acteurs déguisé en moine la pris dans ses bras et alla la porter dans les coulisses sous une musique grandiloquante, et le public se mis à applaudir à tout rompre, tandis que le rideau rouge se fermait pour laisser place à l'entracte.

Pendant ce temps là, Bastet lui expliquait ce qu'elle avait vu. Pas grand chose, à en juger par son exposé plus que flou de la situation. Ce n'était pas ça qui allait faire avancer les choses, et Lucius en fut fort désappointé. Il continuait de regarder ce qui se passait en bas, fixant la foule d'un regard vide. Il essayait de réfléchir, mais impossible de se concentrer ! De plus, les pensées des mortels lui parvenaient pas vagues floues. En effet, lorsqu'il était énervé, il n'arrivait plus à contrôler son pouvoir de télépathie. Bastet brisa alors le fil de ses pensées.

"Vous semblez attachez à ce que je sois mise au courant de quelquechose. Je suis toute ouïe."

Lucius tourna vers elle un regard sombre, la fixant avec intensité, avant de lui répondre d'un ton las:

" Je me suis donné pour charge celle de protéger les vampires esseulés, douce Bastet. Si des créatures s'attaquent aux autres vampires, je vais perdre ma réputation. Vous comprendrez donc mon dilemme. "

Il s'en voulu d'avoir ainsi révélé sa situation à la vampire. En quoi comprendrait-elle son dilemme, elle n'était qu'une enfant, encore ! Et si elle papotait de tout cela au détour d'une rue, il n'aurait pas d'autre choix que de la tuer. Vraiment, ce n'était pas prudent, et cela faisait des siècles qu'il n'avait pas fait un faux pas comme celui-ci.

La vampire ne voulait pas avoir tort. D'autant plus qu'en quelques mots, Lucius avait presque réussi à détruire près de soixante-dix-neuf ans d'acceptation de son état. Bastet avait alors toujours essayé de ne pas torturer ses victimes, tant en les prenant par surprise qu'en essayant d'abréger leurs souffrances, bien que la plupart d'entre elles étaient des tueurs, des voleurs, ou pire, des violeurs. Et sous les remarques de son ainé, Bastet ne répondit rien, tout ce qu'elle pouvait faire c'était les ruminer tout en se concentrant pour retenir les larmes qui assaillaient ses yeux.
Elle tentait désespérément de ne plus penser qu'au son de la voix suave de son interlocuteur, bien que ses paroles restaient encrées dans sa tête, ceci l'apaisait.
Bastet ne fixait plus que la main de Lucius, en la regardant elle sentait que l'homme était oté d'une poigne de fer.
Les cris de la femme avaient cessés, les spectateur applaudissait tandis que de nouvelles bougies étaient allumées.
Après qu'elle lui dit clairement qu'elle lui accordait toute son attention, Bastet sentit le regard perçant de l'autre vampire.

"Me considérez-vous donc comme esseulée? Je ne vous en voudrais pas néanmoins je suis curieuse de le savoir?"

La jeune femme avait la gorge quelque peu serrée et le souvenir de ses yeux innondés se fesait légèrement ressentir.

"J'avoue ne pas réellement le comprendre n'étant pas dans votre position. Mais j'ai l'impression que vous aimez être comme un guide, car vous me semblez plus attaché à cette réputation qu'à la santé de vos congénères. Mais il est fort possible que je me trompe, après tout je ne vous connais pas."

Un homme vînt se placer devant le rideau rouge réclamant le silence. C'était la plus courte entracte que Bastet ai jamais vue assurément.
Un courant d'air parcouru la salle et l'odeur de son interlocuteur venait à elle comme une douce caresse. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas sentit une odeur agréable, dans le salon où elle servait de nuit cela sentait la poudre, c'était une odeur infect et étouffante, tandis que celle de Lucius était fraiche et évoquait les grandes prairie balayées tantôt par des brises, tantôt par des bourasques.

Après le faux pas du vampire, Bastet lui demanda si il la considérait comme ésseulée. Lucius lui fit un sourire, et répondit du tac au tac:

" VOyons ma chère, ésseulé est un terme générique désignant les vampires n'ayant pas de toit, pas de nourriture et pas de protecteur. Ce n'est pas une vilaine chose. Néanmoins, si telle est votre situation, vous pouvez donc vous considérer comme ésseulée. "

Bastet semblait être sur le point de pleurer, et Lucius fronça les sourcils. A quoi était du se débordement d'émotions ? Pourquoi ? Le vampire n'avait plus l'habitude de montrer ainsi ses sentiments, et il trouvait cela à la limite du supportable chez les autres. C'était d'un ridicule !
La vampire essaya de se ressaisir, et réengagea la conversation plus ou moins habilement.

"J'avoue ne pas réellement le comprendre n'étant pas dans votre position. Mais j'ai l'impression que vous aimez être comme un guide, car vous me semblez plus attaché à cette réputation qu'à la santé de vos congénères. Mais il est fort possible que je me trompe, après tout je ne vous connais pas."

Il eu un sourire carnassier.

" Epargnez moi votre psychologie de bas-étage, je vous prie. Je fait partie de la haute société, si mes protégés se font attaquer, ils ne me ferons plus confiance. Je perdrait alors leur confiance, et ils mourrons surement dans d'affreuses conditions. Les lois naturelles sont si défavorables aux faibles... "

Lucius avait dit cela d'un ton moqueur, comme s'il était à une the-party, La vampire posait beaucoup de question, et ses réflexions n'étaient pas si fausses que cela, s'en devenait gênant. Il la fixa un instant, ses grands yeux bleu cherchant dans le regard de Bastet une quelconque pensée négative. Il dit alors, satisfait:

" Désirez-vous boire quelque chose ? "

Il avait insisté sur le mot boire, pour bien signifier à la vampire qu'elle pouvait lui demander le sang de n'importe qui, il le lui trouverais aisément. En effet, tout le personnel de ce théâtre était à son service, et Lucius pouvait leur demander tout ce qu'il désirait.

Bastet avait fermé les yeux car elle ne voulait rien voir, le "spectacle" était, on l'avait compris, loin de lui plaire, les spectateurs étaient de ces gens de la haute société les plus excécrables, d'ailleurs Lucius n'avait pas vraiment tort lorsqu'il disait que c'étaient eux qui avaient condamné la jeune femme. Et Lucius, lui elle ne se serait certes pas lassée de le regarder, mais elle n'osait pas, il l'intimidait et leurs conversation n'arrangeait pas les choses.
Il avait beau lui avoir donné la définition du mot esseulé, Lucius n'avait pas répondu à sa question, mais Bastet n'en fit pas une formalité.
Lorsqu'il fit à nouveau entendre le son de sa voix, Bastet fut choquée, disons-le, par le changement de tonalité qui s'était opérée. La vampire ouvrit alors les yeux et fixa son homologue. Dans un sentiment de protestation, Bastet se leva d'un coup, elle avait oublié sa nudité et la tenture et la veste de Lucius qu'elle portait tombèrent. S'en apercevant, elle s'accroupit aussi rapidement qu'elle s'était levée, la rumeur d'une femme nue sur le balcon se faisait déjà entendre, quelques cris d'indignation, des eclas de voix, des rires... Recroquevillée sur elle même, presque en position foetale, elle tentait tant bien que mal de se recouvrir à nouveau sans laisser voir la moindre partie de son corps qui faisait d'elle une femme.

"Je ne vous permet pas de me parler ainsi! Et ne mettez pas votre position dans la haute société comme un argument convaincant! Par ailleurs je considère monsieur qu'un protecteur n'a pas besoin d'être connu par ses protégés, et si ma façon de penser ne vous convient pas et bien tant pis!"

Décidément, Bastet ne se tenait plus. C'est vrai, après tout pour qui se prenait-il à jouer de sa bourgeoisie pour justifier ses dires ou d'autres choses peut être.

" Désirez-vous boire quelque chose ? "

La jeune vampire releva la tête et affronta le regard de Lucius, elle respira profondément et répondit le plus posément possible; à l'inverse de sa prise de parole précédente.

"Me serait-il permis de boire de votre sang? Je ne suis pas d'humeur à prendre celui d'un humain."

Des humains, tous les vampires en avaient été un dans le passé...

Bastet s'était levée dans un mouvement de colère, puis s'était recroquevillée sur elle-même après s'être souvenue de sa nudité. Décidément les femmes ! Lucius eu un rire moqueur, et ne s'offusqua même pas de la réaction de la jeune vampire. Les gens murmuraient entre eux, et le vampire restait assis, sa cheville droite posée sur son genoux gauche dans une attitude sophistiquée, observant la malheureuse Bastet.

"Je ne vous permet pas de me parler ainsi! Et ne mettez pas votre position dans la haute société comme un argument convaincant! Par ailleurs je considère monsieur qu'un protecteur n'a pas besoin d'être connu par ses protégés, et si ma façon de penser ne vous convient pas et bien tant pis!"

Ho, ho, quel caractère désagréable ! Presque autant désagréable que celui de Lucius. Le vampire se tint le menton dans une attitude de réflexion, son coude posé sur l'accoudoir de son siège, et observait la vampire avec un sourire indulgent. Déjà la rumeur des conversations était portée sur un tout autre sujet que la jeune femme nue, et chacun regardait les spectacles des acteurs de théâtre avec un intérêt malsain.
Lucius quand à lui n'en avait pas encore fini avec Bastet. Il lui dit alors d'un ton mi-amusé mi-choqué:

" Vous en avez de ces manières, ma chère. Je me permet de vous rappeler que vous êtes nue dans un lieu public, et que je suis votre hôte tout le temps que serez ici. "

Il jeta un coup d'oeil au public, puis poursuivit à l'adresse de Bastet.

" J'ajouterais également que votre façon de penser m'importe peu douce Bastet. Je parle comme je l'entend aux gens qui pénètrent dans mon théâtre. "

Il se leva alors de son siège, et observa avec jubilation Bastet ainsi prostrée sur le sol à ses pieds, celle-ci le défiant du regard. Il aimait bien cette situation, ce qui le fit sourire de plus belle. Il s'approcha ensuite de la vampire et s'accroupit alors devant elle, relevant son visage d'un index sous son menton.

"Me serait-il permis de boire de votre sang? Je ne suis pas d'humeur à prendre celui d'un humain."

" Mon sang ? tient donc. Savez-vous que nous serons lié après un tel acte ? Un lien qui ne pourra plus être rompu. Mon sang est beaucoup plus ancien que le votre, il vous apportera un savoir que vous n'imaginez même pas. Je ne suis pas sûr que vous le méritiez... "

Il lâcha Bastet et se redressa d'un mouvement leste, avant de sortir de la loge quelques secondes, le temps de trouver un vêtement d'ouvreur dans un placard. Il revint avec un pantalon noir et une chemise beige qu'il lança à la jeune femme d'un geste dédaigneux. Il se rassit alors et lui jeta un regard amusé.

" Je vous en pris, je vous les offres. "

Décidément cette belle rencontre devenait insupportable! Les bourgeois étaient-ils tous pareil? Bastet n'en avait jamais rencontré qui donne l'impression du contraire. Vladimir lui n'était pas bourgeois il était noble, peut-être était-ce le fait que sa richesse était assurée et sa place dans la société acquise qui le rendait moins piquant. Ou tout simplement son caractère.
Les remarques de Lucius étaient singlantes, la vampire accumulait de plus en plus de rage, que ne partait-elle immédiatement de cette endroit, maintenant qu'elle avait échappée à ses poursuivants rien ne l'empêchait de rentrer à son domicil en son brumifiant, même pas la perte possible de vêtements.
Et le sourir de son hôte lorsqu'il s'était levé était insuportable et ennivrant à la fois.

"Je vous demande bien pardon, je n'était pas au courant du lien qui est ainsi crée."

La jeune femme ne dit pas qu'elle était justement à la recherche de connaissances. Quant à savoir si elle le méritait ou non, ce n'était certainement pas à ce vampire qui la connaissait à peine d'en juger.
Elle n'avait plus qu'une envie à cet instant précis, c'était de lui sauter au cou, elle voulait l'étrangler, mais peut être ne voulait-elle que le contact de leurs peaux de nature plutôt commune.

Recevant les vêtements que lui lançait Lucius en pleine figure, Bastet se sentie si humiliée qu'elle avait l'impression que son sang bouillonnait dans ses veines.

"Trop aimable."

Elle avait été clairement ironique, et tendit qu'elle enfilait avec peine la veste de sorte de ne pas dévoiler son anatomie, elle se demandait encore pourquoi elle ne se décidait pas à partir.

*Je le hais!!*

[Pardon pour la médiocrité de mes posts ces derniers temps T.T]

Lucius perçu dans les pensées de Bastet une référence à Vladimir Shencker. Tient donc, il l'avait presque oublié celui-là ! Il eu un petit ricanement et dit d'une voix suave:

" Vous connaissez donc Shencker. Un drôle de vampire. Mais ce n'est pas sa noblesse qui le rend aimable, c'est sa faiblesse. Voyez-vous, je suis également un noble, et je n'ai pas besoin d'avoir d'amis pour me faire une place dans ce monde. "

Cette phrase était cruelle mais avait le mérite d'être franche. Il ne supportait pas que l'on place à un rang supérieur un vampire qui n'était pas supérieur à lui-même. Lucius avait peut-être abandonné son titre, mais il n'en restait pas moins un être noble et digne de sa lignée, tout comme Vladimir l'était surement de la sienne.

Lorsqu'il lui eu donné les vêtements, Bastet trouva encore le moyen de lancer une remarque acide qui n'avait pas lieu d'être.

"Trop aimable."

Certes, Lucius avait toujours aimable. Et l'ironie ne le blessait guerre d'ailleurs. Il eu un sourire moqueur et regarda la jeune femme se tortiller par terre en essayant de se vêtir sans dévoiler son corps. Spectacle divertissant s'il en est. Le vampire la regardait avec détachement, comme un homme qui avait vu tant de chose que cela ne le troublait plus. Ho Bastet était une belle femme, certes, mais elle était trop têtue pour qu'il puisse apprécier pleinement sa compagnie pour le moment.

Lorsqu'il entendit distinctement dans sa tête le *Je le hais!!* de la jeune femme, il eu un rire franchement amusé et la regarda avec plus d'intêret, toujours assis sur son siège en velours.

" Vous me haïssez ? Quel dommage. Vous ne devriez pas être aussi prompte à juger un inconnu, douce Bastet. "

Lucius était un homme parfaitement insupportable, et cela beaucoup de vampire le savait. Mais les vampires savaient également que la haine n'était pas le contraire de l'amour et que seule l'indifférence l'était. Lucius repoussait autant qu'il attirait, et les gens ne se lassait pas de le haïr et de l'aimer de la même manière.
Il dit alors à la jeune femme:

" Voulez-vous regarder la fin de cette pièce à mes côtés ? Je vous donnerais un peu de sang frais si tel est votre désir. "

Tiens ils avaient une connaissance en commun visiblement. Face à la remarque de Lucius, sa cadette choisit de ne pas répondre, autant si ce n'était plus, par ce qu'elle avait épuisé son propre stock de répliques que par ce qu'elle en avait assez de cette bataille pour savoir lequel aurait le dernier mot. La seule chose qui l'énervait plus que tout à cet instant précis c'était le fait que Lucius puisse lire dans ses pensées, elle le ressentait un peu comme une agression.
Bastet ne pouvais se résoudre à partir, de même que l'on souhaite rester le plus longtemps possible avec un ami, la jeune vampire voulait retarder autant que possible le moment où elle devrait le quitter.

" Vous me haïssez ? Quel dommage. Vous ne devriez pas être aussi prompte à juger un inconnu, douce Bastet."

Si son hôte n'avait aucunement tort, ne disait-on pas que la première impression est toujours la bonne? D'ailleurs en y réfléchissant, la jeune femme se rappela que sa toute première impression sur son ainé n'était pas si négative; c'est pourquoi elle décidait finalement d'attendre de mieux le connaitre tout en ne s'attendant pas à des miracles.
Le mot volontier lui brulait les lèvres mais Bastet ne voulait pas que Lucius pense qu'il pouvait lui demander n'importe quoi et la "contrôler". Ainsi elle vînt simplement s'asseoir à la place qu'elle avait quitté précédemment avec un air un peu gêné, content et honteux à la fois. Sentiment d'autant plus étrange que Lucius acceptait finalement, du moins semblait-il, d'offrir un peu de son sang à Bastet. La jeune vampire n'osait pas le remercier. Regardant à nouveaux le spectacle, elle attendant l'initiative de Lucius comme un enfant attendrait que sa mère lui serve son repas.

Le spectacle était terminé et les spectateurs s'en allaient dans un mouvement de masse. Certains d'entre eux, les personnes venues seules surtout, étaient raccompagnés par des vampires. Bastet imaginait assez bien le déroulement de cette fin de soirée pour eux, les vampires les isoleraient et s'en feraient un festin.
La salle n'était remplie à présent que du personnelle de nettoyage. La jeune femme repensait à ce qu'avait dit son hôte sur les propriétés de son sang, elle aurait accès à des connaissances très anciennes.

*Il ne devait pas être très vieux alors...*

Elle pensait à son créateur, puisqu'elle n'avait pas eu de connaissance particulières à sa naissance alors qu'il lui avait donné son sang. Bastet y réfléchit encore un peu avant de laisser échaper un faible "Cela ne doit pas ce passer ainsi". En effet si le premier sang de vampire absorbé donnait de les connaissances qu'il avait, la totalité de la population des vampires saurait absolument tout depuis le premier vampire, hors ce n'était pas le cas.
Plongée dans ses réflexions, Bastet fixait son regard à l'endroit précit où un balayeur se trouvait, elle ne se rendit pas compte que cela les rendaient tous tendus et agités.