Reception. [PV Lucius]

La nuit venait de tomber sur Paris, et les rues sombres n'étaient éclairées que par quelques rares lanternes, ballotées par la forte brise.
En ce soir de Septembre 1796, la famille Desaimés organisait un grand bal pour célébrer leur fils aîné, Celestin, qui venait de terminer de brillantes études de droit..
Or Monsieur Pierre Duschenet, le parrain du jeune homme en question, n'avait malheureusement put se libérer pour assister a l'évènement... Et avait envoyé son fils.

Emmitouflé dans sa cape de toile brune quelque peu élimée, Marion Duschenet, Sorcier de son état, s'acheminait donc vers l'une des plus belles salles de Bal de Paris. Il avait, bien entendu, revêtu son plus bel habit: culottes noires (Eh oui, la haute Bourgeoisie aimait s'habiller comme les Nobles) chemise immaculée et Cardigan bleu marine.

Les rafales de vents glacées lui fouettaient corps et visage, et ce fut avec un soupir de soulagement a peine étouffé que le jeune homme atteignit la demeure de ses hôtes. Accueillit par un vieux majordome impeccable jusqu'au bout des souliers, Marion s'accorda quelques secondes pour se réchauffer un peu, sentant avec délice le sang revenir dans son nez et ses oreilles.

Enfin, jugeant que ces appendices ne devaient plu être aussi rouges, il se dirigea a l'intérieur d'un pas décidé et présenta ses respect à l'hôtesse, ainsi, bien sûr, qu'a son fils.
Puis, il se dirigea vers le buffet pour se servir un verre de vin, parce que, franchement, vu comme il se sentait a l'aise dans ce genre de soirée, c'était bien la seule chose qu'il pouvait faire...

Du moins était-ce ce qu'il pensait jusqu'à ce qu'une voix qu'il connaissait ne s'adresse a lui.

Dans l'attente de cette soirée plus ou moins mondaine, Lucius s'était préparé avec grand soin. Comme chaques fois, il avait revêtu son plus bel ensemble de velour noir, ainsi que sa belle chemise blanche. Il avait tout prévu, évidement. Le vampire avait été mis au courant de ces festivitées il y à peu - la nuit dernière en véritée - et s'en était allé charmer l'hotesse pour avoir son entrée dans la salle de bal. Pas que l'événement l'interessait ! Loin de là...

Mais quelqu'un comme Lucius se devait d'être partout, de se montrer, pour ne pas faire baisser sa côte de popularité. La gloire, tout ça...
Ce fut donc à environ 21h qu'il quitta sa demeure, d'un pas guilleret, sa canne en bois d'ébène claquant sur le pavé au même rythme que ses pas. Il avait même ressortit pour l'occasion son chapeau noir, celui qu'il gardait précieusement dans son antre, de peur de le salir.

Bref, c'est en grandes pompes qu'il s retrouva devant la salle. Ses yeux bleu scrutèrent les invités qui se pressaient sans cérémonie dans le bâtiment, et ne pu réprimer un vilain sourire. Le festin n'allait pas se faire attendre, visiblement.

En entrant, il lança au majordome sa cape et son chapeau, sachant se faire obéir par ces esclave insignifiants. Il s'avança à travers la hordes de dames poudrées et de gentlemans assomants pour faire ses hommages à Madame. D'un baise-mains tout à faire charmant - et charmeur - Lucius eu ses accès privilégiés aux divers salons du bâtiment. Il ne pris pas la peine de saluer le fils Desaimé, étant donné qu'il avait deja sa maternelle dans la poche. Il lui lança tout au plus un regard indiférent.

Il ordonna alors au majordome de lui apporter un verre. Un homme du monde comme Lucius ne devait jamais rester les mains vides. Lorsque ce fameux verre d'absynthe fut entre ses mains gantées de blanc, il s'approcha du buffet. Sa vue ne l'avait pas trompée. Marion Dushenet était bien ici...

" Quelle coïncidence..."

Il ne s'attendait pas à ce qu'un petit bibliothéquaire soit invité à de telle fêtes. Peut-être que ce dernier n'était pas si réservé que cela, en fin de compte.

Le vampire s'approcha de lui, tout en dégustant une gorgée de cette boisson vert clair et délicieuse qu'est l'absynthe. Puis il tourna son regard vers le jeune homme qu'il avait rencontré il y à peu.

" Je n'aurai jamais juré vous rencontrer ici. Comment allez-vous ? "

Question réthorique, évidement. Le jeune homme semblait aller parfaitement bien. Pour le moment...

Mais Lucius allait bientôt pouvoir tester les limites de Marion.

Marion sursauta imperceptiblement lorsque la voix de Lucius parvint a son oreille.

'Quelle coïncidence...'

Quelle coïncidence, en effet... Marion eut un sourire léger et but une gorgée de Vin. Avec un peu de chance, peut-être parviendrait-il finalement a ne pas s'ennuyer toute la soirée...
Il détailla Lucius, élégant dans son habit noir et sa chemise immaculée. Marion se dit que cet homme devait avoir un don pour choisir ses vêtements... Ou une personne de très bon goût dans son entourage proche.
Le jeune libraire se secoua mentalement. Finalement, il ne pensait pas que Lucius soit le genre a se laisser dire comment s'habiller...

'Je n'aurai jamais juré vous rencontrer ici.'

Le sourire de Marion s'agrandit, et il s'inclina légèrement pour saluer le Vampire.

"Je dois avouer que moi-même, je ne m'attendais pas a cela... encore que vous soyez plus a votre place ici que moi..."

'Comment allez-vous ?'

"Beaucoup mieux depuis quelques instants. Je dois avouer que ce genre de soirée...

Il ne termina pas sa phrase, mais son visage en disait long sur ce qu'il pensait. Il allait ajouter quelques chose, mais une petite femme aux rides remplies de poudre s'accrocha a son bras avec un petit cri percant.

"Ah, mon cher Marion! Je suis heureuse de vous voir!"

"Bonsoir madame Deshoulières."

"J'ai récement acquit un livre fort mal en point qui aurait grand besoin de vos services et..."

La petite femme s'interrompit et se mit a fixer Lucius, comme si elle venait seulement de le remarquer. Par dessus sa tête, Marion fit une petit grimace d'excuse, et articula en silence quelque chose qui ressemblait a "complètement folle" ou autre message du même accabit.

"Madame Deshoulières, je pense que Monsieur Desflandres serait ravi de vous entretenir de son dernier achat... Puis-je me rendre a votre domicile plus tard... disons demain en soirée, voulez-vous?"

Et sans lui laisser le temps de réagir, Marion la poussa gentiment mais fermement vers un homme aux longs cheveux gris, plus loin sur la gauche, avant de se retourner vers Lucius.

"Madame Deshoulières. Présenta-t-il avec un très léger soupir. Elle collectionne les livres rares et je dois regulièrement lui en réparer..."

Il faillit rouler des yeux en pensant aux horreurs qu'elle avait put lui amener. Il n'y avait que chez elle qu'il pouvait trouver des livres datant du moyen age ou l'on avait griffonné des notes a la plume.

"Je crains fort qu'elle n'aie plus toute sa tête..."

'Beaucoup mieux depuis quelques instants. Je dois avouer que ce genre de soirée...'

Lucius inclina la tête en signe d'approbation. Il est vrai qu'une soirée organisée par une vieille bourgeoise pour son crétin de gamin n'était du plus magnifique...
Mais il doutait, évidement, que la phrase de Marion ne s'appliquat qu'a cette soirée en particulier, aussi n'insistat-il pas sur le fait que beaucoups de soirées Parisiennes étaient bien plus festives que celle-ci.

Lorsque l'ancêtre vint les interrompre, le vampire eu une moue désapointée. Fallait-il la saigner maintenant, ou se vengerai-t-il plus tard ? Il hésitait sérieusement. Les vieilles personnes lui donnaient, par ailleurs, la nausée. Il lui offrit cependant un sourire avenant, pour maintenir son aspect de gentleman en toutes circonstances. Mais il n'en pensait pas moin...

La vieille femme avait visiblement envie de filtrer avec madame la mort. Le fixer ainsi ! Comment osait-elle. Pour lui faire bonne impression - ou pas, à vrai dire - Lucius lui fit une légère révérence, et engloutit le reste de son verre d'une longue gorgée.

" Ravis de vous rencontrer, madame."

Bon. Pas si sûr. Mais il fallait bien dire quelque chose. Le meilleur moment étant celui ou l'alcool descendait en une douce brulure le long de son gosier. Ainsi il pourrai aisément se retenir de l'étrangler.

Le regard du vampire suivit alors les échanges entre le fossile et le jeune libraire, à propos d'un livre, ou autre question assomante. Elle n'avait visiblement plus toute sa tête, ce que Marion vint lui confirmer quelques secondes plus tard.

"Je crains fort qu'elle n'aie plus toute sa tête..."

D'une voix rauque - à cause du verre qu'il venait de descendre - Lucius répondit:

" En effet. Malheureusement les hospice sont chers... De nos jours..."

Lui ? Cruel ? Non, non. Juste réaliste. Et plutôt énervé de s'être fait voler la vedette par une vieille femme stupide et gateuse. N'en laissant rien paraitre, si ce n'est son sourire carnassier, il poursuivit:

" Vos affaires semblent bien marcher, depuis votre emménagement. N'est-il pas ? "

Il posa son verre sur une table toute proche, et commença à se balader de pièces en pièces avec Marion. Ils n'allaient tout de même pas rester planter là comme des potiches...

'En effet. Malheureusement les hospice sont chers... De nos jours...'

Marion dissimula un sourire amusé derrière son verre de Vin. Beaucoup de gens ici connaissaient son père et, honnêtement, il ne tenait pas vraiment a ce que ce genre d'anecdote ne parviennent aux oreilles de son géniteur. Ce n'était pas bien grave en soit, mais si jamais cela finissait, par extension, par parvenir aux oreilles de la concernée... Il risquait de perdre une bonne moitié de sa clientèle.

'Vos affaires semblent bien marcher, depuis votre emménagement. N'est-il pas ? '

Le jeune homme acquiesça, assez satifait du tour que prenaient les affaires en question. Les livres avaient toujours été sa grande passion, et voir qu'on lui reconnaissait un certain talent en la matière lui faisait, il fallait l'avouer, plutôt plaisir.

"Oui, je suis parvenu a m'installer assez rapidement... Ses oreilles rosirent légèrement tandis qu'il suivait Lucius dans un salon auquel il n'était pas sensé avoir accès. Et vous, comment vous portez-vous?"

C'était un sentiment étrange de deviser avec un homme visiblement au dessus de lui d'un point de vue social, tout en croisant des domestiques qu'il avait l'habitude de tutoyer, et qui le saluaient comme un ami ou un cousin.

C'était surtout pour ça que Marion n'aimait pas les soirées Bourgeoises. Certes, son rang était tout a fait correct -la Bourgeoisie marchande disposait généralement de fonds importants - mais lui-même eut préférer pouvoir vivre plus simplement, sans avoir a se soucier des répercutions politiques de ses actes, et sans soucis plus importants que d'échapper a l'inquisition... Mais enfin, on ne controlait pas tout.

Lucius eu un sourire amusé lorsqu'il vit les oreilles de son interlocuteur rosirent légèrement. Il est vrai que n'étant pas aussi calcultateur, il n'avait certainement pas eu d'invitation dans cette partie de la bâtisse. Peu importait, puisqu'avec le vampire, toutes les portes lui étaient ouvertes. Et le resteraient même après cette soirée, car les nobles et les vieux bourgeois remarquent avant tout les fréquentations de leurs invités.

Il repris un verre sur une des tables, et le remplis à nouveau du si précieux liquide vert. Un délice presque aussi remarquable que le sang. Le seul qu'il pouvait boire, car composé à presque 100 °/° d'alcool, et donc non nocif sur la physionomie vampirique. Hahahah. C'était remarquable... Mais rien ne vallait le sang. Cette douce et chaude odeur qui embrumait l'esprit de Lucius.

"Et vous, comment vous portez-vous?"

" Mes affaires se portent aussi bien que les votres... Je suppose donc me porter on ne peux mieux. "

En effet, à part le fait qu'il soit mort, Lucius était plus alerte, flegmatique, et charmeur que jamais. Cela était surement du aux orgies de sang qu'il avait fait cette semaine. Quoi qu'il en soit, il ressentait chaques pensées humaines, chaques gestes et chaques palpitements de coeur. Cela l'étourdissait autant que deux verre d'absynthe pour un mortel.

Tandis qu'ils reprenaient leur marche, le vampire examina son compagnon. Il était plus beau encore que la dernière fois. Ce n'était pas très normal pour un mortel... Mais il était télékinésiste... Cela jouait peut-être. Ou pas. Ce qui importait, c'est qu'il ne gênait pas la réputation du vampire en se promenant à ses côtés. Les femmes les dévoraient tout deux des yeux avec aviditée, et les hommes les saluaient avec distinction.

Après un instant de silence, il lança à Marion, avec douceur:

" Vous connaissez donc les Desaimés..."

'Mes affaires se portent aussi bien que les votres... Je suppose donc me porter on ne peux mieux. '

Marion acquiesça, malgré la tournure de phrase quelque peu étrange. En théorie on savait si on se portait bien ou pas, non? Mais enfin, peu importait. Il saisit un nouveau verre de vin sur un plateau, adressant au passage un sourire a la jeune femme qui portait ledit plateau. Elle lui avait déja rendu service en soignant son Chat, et il n'attendait que l'occasion de lui rendre service en retour.

Autour de Lucius et lui, les regards se tournaient dans leur direction, et le rose de ses oreilles prit une coloratio un peu plus vive. Dans son esprit, les yeux avides des autres invités ne se posaient que sur Lucius (Il se trouvait lui-même banal et dénué de Charisme, alors pouquoi l'aurait-on regardé?) ce qu'il comprenait très bien...

'Vous connaissez donc les Desaimés...'

Marion avala un gorgée de Vin avant d'acquiescer.

"Mon père a sauvé Madame Desaimés de la Noyade. Pour le remercier, elle en a fait le parrain de... Il s'interrompit un instant pour chercher le nom du Fils Desaimés puis, ne le trouvant pas, il choisit un surnom assez banal pour ceux dont on ne se souciait guère. ...Machin. Et comme il n'a pas pu se libérer, il m'a envoyé a sa place..."

A ces mots, le Libraire eut un petit soupir. Non seulement il n'aimait pas ces gens -surtout pas Madame Desaimés qui avait la sale manie de lui pincer la joue en s'extasiant sur sa croissance (Nan mais franchement, quelle croissance? Celle de ses cheveux?) - mais en plus il avait reçut la veile une caisse de Livres dont il aurait aimé vérifier l'état...

Enfin, pour être honnête, maintenant que Lucius était la, ses livres pouvaient bien attendre, hein..

Le surnom de "machin" pour le fils Desaimé fit rire Lucius. En effet il était si insignifiant que peu importait son nom. Cela ne changerai pas la face du monde...

Ils contièrent donc leur randonnée dans la salle de bal, Lucius lançant à l'occasion quelques sourire charmeur et signe de tête aux invités. Il soignait sa réputation, que diable !

C'est alors que, miracle, l'hotesse vint justement les voir pour discuter. Elle gloussa lorsque Lucius lui refis un baise-main, puis commmença à les assomers, avec sa voix de crecelle.

- hihihi ! Comme je suis contente de vous voir, tout deux ! J'ignorai que vous vous connaisiez !

Ce à quoi le vampire répondit, tout sourire:

" J'aime beaucoups le travail de libraire de Monsieur Duschenet. "

Il but une gorgée puis ajouta:

" Enfin quelqu'un qui sait de quoi il parle."

Il leva son verre en direction du jeune homme pour lui porter un toast avant de le vider.

- Oui, j'imagine... dit-elle d'un ton suffisant.

Elle pris alors le bras de Lucius en faisant mine de marcher avec lui. Il s'en dépétrat alors en lui disant d'une voix douce:

" Madame Désaimé, si vos invités vous voit si familière avec moi, il risque d'être jaloux..."[/color]

Il eu alors une moue scandalisée avant de s'éloigner colporter des ragots aux autres invités. Ils eurent tous l'air éxaspérés et Lucius en fut satisfait. Après quelques instants de silence, le vampire déclarat, amusé:

[center]" Je ne les aimes pas du tout. Dieu m'en soit témoin..."

Cette phrase le fit rire et il lança un coup d'oeil malicieux à Marion.

Marion suivait toujours Lucius, se souciant assez peu de leur environnement -ils étaient, de toute façon, de retour dans la "zone autorisée" pour Marion.
A peine eurent-ils fait quelques pas tout en devisant, que la maîtresse de maison se jetait sur eux.[/color]

"Hihihi ! Comme je suis contente de vous voir, tout deux ! J'ignorais que vous vous connaissiez !"

"C'est très récent."

'J'aime beaucoup le travail de libraire de Monsieur Duschenet.[...] Enfin quelqu'un qui sait de quoi il parle.'

Marion eut un sourire modeste à la remarque de Lucius, mais ses oreilles -qui avaient repris une couleur normale- recommencèrent à rosir et a chauffer désagréablement. Gêne qui augmenta lorsque son compagnon -ne fut-ce que pour la soirée- lui porta un toast.

"Oui, j'imagine...

En entendant le ton suffisant de leur hôtesse, Marion roula des yeux. Elle ne cesserait jamais de l'agacer.
Son agacement s'accrut lorsqu'elle tenta de s'accaparer l'attention de Lucius.C'est vrai quoi, c'était avec lui qu'il discutait, pas avec cette vieille bique! Sans compter qu'elle avait bien d'autres invités à assommer avec sa voix nasillarde et haut perchée...

'Madame Désaimé, si vos invités vous voit si familière avec moi, il risque d'être jaloux...'

L'hypocrisie de la phrase était tellement évidente -enfin, au moins pour Marion- que le jeune libraire faillit se mettre a rire. Au lieu de quoi, il dissimula un ricanement presque hystérique derrière son verre de vin... Avant de se faire la réflexion qu'il avait assez bu pour la soirée. Il n'avait jamais tenu l'alcool, et continuer comme ça c'était un coup a se retrouver ivre mort... Or, même si il détestait cordialement ce type de soirée, s'y ridiculiser signifiait perdre au moins quatre-vingt pour cent de sa clientèle... Impossible, donc.

'Je ne les aimes pas du tout. Dieu m'en soit témoin...'

Marion posa son verre sur une table toute proche, et acquiesça.

"Je comprends très bien pourquoi, rassurez-vous. Malheureusement, je suis dans l'obligation d'entretenir de bonne relations avec eux..."

Toutefois, il existait des compensations, comme croiser un homme incroyablement intéressant et de compagnie agréable lorsque l'on s'y attend le moins... Même si ce n'était pas le genre de chose que l'on disait tout de go.

Une valse venait de s'engager sur la piste de danse, et les jeunes virevoltaient, laissant leurs aînés bavarder sur les bords de la salle. Une troisième vieille femme -a croire que cette réception ne comptait que ça- vint les aborder. elle prit quelques instant pour s'extasier sur la musculature de Lucius, loua le ciel de l'avoir mis sur la route de Marion -'C'est un garçon si timide, vous ne pouvez que l'aider!'- avant de repartir aussi vite qu'elle était venue en direction d'un domestique qui tenait une paire de loulous en laisse.

Plutôt agacé par ces interruptions successives, Marion soupira.

"Que diriez-vous de gagner le balcon? Je pense que nous y serons plus au calme."

Le vent était tombé, et donc le froid serait beaucoup plus supportable. Et puis, au pire, Marion irait rechercher sa cape.

Lorsque Lucius vit Marion ricanner derrière son verre de vin, il lui jeta un regard amusé qui semblait dire " chuuut voyant huhuhu". Lorsque la vieille harpie fut repartie casser les oreilles de ses autres hôtes, Lucius poussa un soupir. Puis Marion approuva l'antipatie du vampire, tout en se rappelant qu'il avait une obligation familiale à sa présence ici. Evidement Lucius en fut ravis. Sans cela, il n'aurai pas recroisé ce charmant libraire qu'était Marion, et n'aurai donc pas eu de soirée à proprement parlé "interessante".

Lorsqu'une valse s'insinua dans la salle de bal, Lucius admira un instant les danseurs. Ils étaient tout bonnement appétissants... Mais une autre vieille femme vint interrompre le fil de ses pensées en s'extasiant sur la soit-disant musculature du vampire. Ce dernier se retint de lui rire au nez. Jamais il n'avait été musclé, ça n'allait pas commmençer de sitôt ! Puis elle fit la louange de Marion.

" Oui chère madame, j'y compte bien..."

Lucius eu un rire charmant et courtois, pour ne pas froisser la pauvre vieille avant de la regarder partit avec dégout.
Marion lui proposa une retraite sur le balcon que Lucius accepta avec joie d'une petite révérence. Il le suivis donc, un verre à la main. Dehors, il ne faisait pas vraiment chaud, mais le vent était tombé. Le vampire, qui ne sentait pas les changements de température s'inquiéta néanmoin de Marion:

" Vous n'avez pas trop froid, j'espère ? "

Avant même d'attendre une quelquonque réponse, Lucius claqua des doigts pour appeler un des grooms, chargé des vêtements. Il lui dit d'un ton froid:

" La veste de monsieur."

Puis il se retourna vers le jeune Marion. Avant d'avoir pu réfléchir, le groom revint avec la veste du sorcier sous le bras et la lui tendis en évitant de regarder Lucius. Il repartit aussitôt sa mission remplie et le vampire se mis à rire.

" Ha ! les enfants sont de plus en plus couards ! Je ne fait pas si peur pourtant..."[

Evidement, Lucius savait qu'il pouvait très bien terroriser qui il souhaitait, mais la situation n'en restait pas moin comique.

Il fini alors son verre, en allant s'accouder au balcon de pierre qui surplombait Paris. La vue était magnifique, et il fut reconnaissant envers mme Désaimé de l'avoir invité - involontairement - à partager cette vue avec Marion.

'Vous n'avez pas trop froid, j'espère ?'

Avant même que Marion aie eut le temps de répondre à cette question, Lucius claquait des doigts pour appeler un domestique, qui repartit aussitôt en direction des vestiaires. Lorsqu'il revint et tendit sa cape à Marion, il semblait littéralement terrorisé par Lucius.

"Eh bien,s'étonna le Libraire en passant sa cape. On dirait que vous lui faites forte impression..."

En fait, 'forte impression' était un doux euphémisme pour décrire l'effet que le Vampire produisait sur le jeune valet.

'Ha ! les enfants sont de plus en plus couards ! Je ne fait pas si peur pourtant...'

Marion ne répondit rien, quelque peu surpris par le brusque changement d'attitude de Lucius... Le fait était qu'il ne s'y attendait pas, et qu'il n'était pas sur de beaucoup apprécier cette facette de sa personnalité...

Toutefois, il ne fit aucune remarque, et suivit le Vampire vers le balcon, d'où ils surplombaient Paris. Sous leur pieds s'étendaient des milliers de lumières dues aux chandelles allumées dans les maisons et, aussi loin que Marion pouvait voir, la nuit se parsemait d'éclats dorés.

Marion s'accouda à la balustrade aux côtés de Lucius, leurs épaules se touchant presque, et inspira profondément l'air de la nuit.

"J'aime beaucoup cette vue... C'est magnifique."

Le beau sorcier ne sembla pas apprécier la remarque de Lucius sur la couardise des jeunes gens. Soit ! De toute façon, le jeune homme n'ajouta rien de plus, et le suivit sur le balcon sans se faire prier.

Tout deux accoudé à la balustrade, épaule contre épaule, ils admirèrent la vue dans un silence presque recueilli avant que Marion ne dise tout haut ce que le vampire pensait en son fort intérieur.

"J'aime beaucoup cette vue... C'est magnifique."

Ha, ce libraire était vraiment candide. Candeur étrange et fascinante à la fois, qui ne laissait pas Lucius aussi froid que d'habitude. Il eu d'ailleurs un sourire pour le jeune homme, aquiessant à sa remarque sur le magnifique panorama.

Le vampire tenait toujours son verre à la main, à présent vide, et le faisait tourner entre ses doigts, perdu dans ses pensés. Ici, sur le balcon, tout était beaucoup plus calme, la fraicheur du soir réveillant sa faim, les bruits de la musique étant quelque peu étouffé par les hautes portes-fenêtres.

Ils restèrent quelques instants en silence, puis Lucius laissa échapper d'une voix douce:

" ha... j'ai beau vivre ici depuis dès décennies, je ne me lasse jamais de cette ville... "

Paris était en effet son hâvre, son berceau, et il enrageait de la voir ainsi dévorée par les guerres incessantes entre les clans. Quelques plans germaient dans son esprit, lui disant de supprimer quiconque n'était pas de la race vampirique. Mais comment faire une chose pareille ? Et sa faim qui l'empêchait de réfléchir... sans compter le beau Marion dont les grands yeux semblaient regarder la vue avec émerveillement.

Le vampire se décida à tester son jeune ami, en ajoutant d'un ton pensif:

" Croyez-vous qu'il puisse exister ici bas des puissances, comment dire... surnaturelles... inconnues des humains ? "

Il avait dit cela d'un air désinvolte, tel une personne parlant d'un sujet au hasard, sans se préoccuper de la réponse de son interlocuteur. Mais en vérité, cela intéressait beaucoup le vampire.

[Merci pour le compliment sur le Kit^^ Le tien est bien aussi!]

'Ha... j'ai beau vivre ici depuis dès décennies, je ne me lasse jamais de cette ville...'

Sans même s'en rendre compte, Marion hocha la tête. Il avait à présent l'esprit perdu ailleurs, pas vraiment au dessus de la ville, pas non plus sur la balcon, juste un petit coin tranquille d'ou on pouvait observer le Paris 'by night' tout son saoul.

"Je ne me souviens pas m'être jamais lassé d'autre chose que des gens."

Il avait pronnoncé ses paroles d'un air absent, un peu rêveur, juste ce qu'il fallait pour qu'on comprenne bien qu'il n'y avait aucun sous entendu.
Bien qu'il ne fut pas homme à se laisser faire par tout et n'importe quoi, Marion avait l'étrange capacité de tout apprécier, pour peu qu'il y trouve une qualité, chose qu'on ne rencontrait que rarement, en particulier chez les citadins. En vérité, la seule 'chose' (ou disons espèce, pour ceux qui seraient choqué par l'aspect du mot 'chose') à laquelle il pouvait trouver plus de défaut que de qualité était la race humaine.
Il ne niait pas que certains de ses congénères étaient très sympathiques, et savaient ce qu'ils faisaient, mais tant de défauts pouvait masquer ces qualités! C'en devenait épuisant. D'autant plus épuisant que nul en ce bas monde ne pouvait se permettre d'ignorer les convenances et de se montrer simplement tel qu'il était.

'Croyez-vous qu'il puisse exister ici bas des puissances, comment dire... surnaturelles... inconnues des humains ?'

Il y a des paroles qui font l'effet d'un douche froide. Celles-ci en faisaient partie. Marion se raidit brusquement, tout en priant pour ne pas laisser deviner son anxiété. Serait-il piégé?
A la façons dont il avait traité le fils Desaimés (des plus cavalière, a vrai dire) avait conduit le libraire à penser qu'il n'était en aucune façon relié à la partie officielle de l'église. a dire vrai, il n'aurait même pas été choqué que l'homme soit un athée convaincu.

Mais on pouvait se tromper, et l'Inquisition, bien qu'ayant perdu de son pouvoir, pouvait recruter toute sortes de gens pour faire de la vie des Sorciers, présumés ou avérés, un véritable enfer. Lucius pouvait très bien être un piège particulièrement vicieux.

Néanmoins, n'étant pas d'un naturel particulièrement méfiant, et encore moins du genre à s'mpêcher de vivre, Marion choisit de répondre honnêtement à la question posée. Du moins autant que possible.

"Je crois," avança-t-il prudemment, "que certaines choses dépassent les hommes. Citer Dieu serait convenu, mais c'est pourtant le cas. Quant à ce que ni la science, ni la religion n'explique... seul le temps permettra vraiment de savoir s'il s'agit de Magie, ou de simples phénomènes physiques ou chimiques."

Ce petit laïus pro-sciences étant prononcé en même temps que Marion jouait à faire bouger un rideau, quelques fenêtres plus loin.

Grand Dieu, mais qu'est-ce qu'un Sorcier pouvait mentir par nécéssité!

"Je ne me souviens pas m'être jamais lassé d'autre chose que des gens."

Hum... point de vue intéressant, en effet. Lucius était à peu près pareil, il faut bien l'admettre. D'ailleurs tout le monde finissait par le devenir, surtout après avoir vécu autant que lui ! Et oui, les rencontres, ça va, ça vient, et le vampire avait le don de tourner la page aussi rapidement que de tuer des humains.
Il aquiessa donc, un sourire amusé peint sur le visage. Marion semblait perdu dans son petit univers, regardant le paysage d'un air absent. Il avait de la chance, ses problèmes de mortel ne devaient pas être trop durs, pour qu'il puisse ainsi les laisser de côté. Lucius, en revanche, n'était pas près de pouvoir s'abandonner à la quiétude avant un bon bout de temps.

Après avoir engagé le sujet de l'ésotérisme avec le libraire, Lucius capta quelques pensées incohérente dans l'esprit du jeune homme. Ha bien ! il ne se doutait pas de sa condition de vampire, mais le soupçonnait d'être une sorte d'inquisiteur. Le vampire se retint de rire, et écouta la réponse hasardeuse de Marion, toujours accoudé au balcon.

"Je crois," avança-t-il prudemment, "que certaines choses dépassent les hommes. Citer Dieu serait convenu, mais c'est pourtant le cas. Quant à ce que ni la science, ni la religion n'explique... seul le temps permettra vraiment de savoir s'il s'agit de Magie, ou de simples phénomènes physiques ou chimiques."

Ce libraire était vraiment un intellectuel, il avait le don de broder des paroles invraisemblables pour en faire une phrases cohérente. Si Lucius n'avait pas pu sentir l'anxiété du jeune homme, il aurait presque pu y croire.
Lucius lui dit alors, se donnant un air las:

" Vous avez sans doute raison... j'aimerais tellement y croire, parfois... "

Il ponctua ses paroles d'un sourire amusé, dévoilant très légèrement ses canines pointues. Marion allait-il le remarquer, ou pas ? Ce serait intéressant de voir la situation allait évoluer...

A cet instant même, un jeune homme blond entra sur le balcon, se précipitant sur Lucius, un air affolé sur le visage. Il était l'un de ses pages, chargé de l'avertir au moindre problème. Le garçon l'attira à part quelques secondes, pour lui murmurer quelque chose à l'oreille.

- Anselme est mort, monsieur. Les lyc... ils l'ont eu...

En entendant cela, Lucius eu un débordement de rage. Il repoussa le garçon et tendit un index rageur vers la porte-fenêtre.

" Préviens Armant ! Et retrouves moi celui qui à fait ça ! "

Le garçon eu l'air terrifié devant le visage déformé par la rage qu'avait Lucius. Il hésita quelques instants avant que le vampire ne refasse un pas vers lui.

" Maintenant ! "

Le garçon se sauva à toutes jambes, et Lucius retourna s'accouder au balcon, posant sa tête entre ses mains. Il ne s'était même pas préoccupé de Marion, et cela lui importait peu à présent. Anselme était l'un de ses enfants, le dernier en date. Il n'avait même pas 20 ans. Franchement, c'était la goutte d'eau, cette fois.
De plus, Lucius était dans une telle rage qu'il n'arrivait plus à retrouver ses attitudes de gentleman droit et fier.

'Vous avez sans doute raison... j'aimerais tellement y croire, parfois...'

Le libraire haussa vaguement un sourcil. Il ne se serait pas attendu à ce genre de paroles venant d'un homme comme Lucius. Non pas que ce genre de personnage ne pouvait avoir de rêve, mais il semblait assez peu probable qu'il les exprimât si simplement, presque aussi candide que las.

"Ah, mais croire n'est qu'une question de volonté."

On le lui avait tellement dit et répéter qu'il ne pourrait plus jamais l'oublier. Jamais. c'était désormais une chose gravée dans son esprit au fer rouge.

"Par ailleurs, Croyance -ou plutôt Foi dans ce cas- et savoir ne sont pas incompatibles, loin de là."

Après tout, certains scientifiques étaient très croyant, et vice versa.

Toutefois, Marion n'eut pas le loisir de poursuivre sa pensée, car d'une part il nevait de noter les canines plus pointues que la moyenne de son interloctuteur, et d'autre part, un jeune page venait de faire irruption sur le balcon.

Le Sorcier ne saisit pas ce qui se disait, mais il sut que quelque cose n'allait pas lorsque le visage de Lucius, déjà très pâle en temps normal, prit une teinte gris trne cadavérique.

'Préviens Armand! Et retrouves moi celui qui à fait ça!'

Il y eut un instant de flottement, jusqu'à ce que Lucius n'appuie davantage encore son ordre qui, pourtant, était tout à fait clair.

Maintenant!

Marion, qui s'était retouné pour mieux voir ce qui se passait, agrippa la rambarde et s'obligea à respirer calmement. Il n'était pas un couard, non. Mais il avait toujours détesté se retrouver en présence de gens furieux. Surtout des gens aussi charismatiques et visiblement forts que Lucius, qui aurait pu le briser en deux d'un claquement de doigts.
Il laissa passer quelques secondes, le temps de retrouver une contenance et d'affuter son esprit -la télékinésie, lorsqu'on avait la force physique d'une crevette, était souvent très utile- puis s'adressa à l'homme, qui semblait l'avoir oublié.

"Est-ce une si mauvaise nouvelle?"

"Ah, mais croire n'est qu'une question de volonté. Par ailleurs, Croyance -ou plutôt Foi dans ce cas- et savoir ne sont pas incompatibles, loin de là."

Oui, le libraire avait certainement raison, néanmoins dans ce cas précis ce n'était qu'une provocation servant à tester les réactions du jeune homme. Evidement que Lucius croyait au surnaturel, il était une créature surnaturelle, et la science n'entrait pas du tout en ligne de compte, quelque soit l'angle sous lequel on regardait la situation.

Lucius n'en dit pas plus. Il observait Marion avec attention, et saisis son regard lorsque celui-ci remarqua ses canines. Allait-il en parler ? Ne pas en parler ? Selon l'avis du vampire, plutôt non, car Marion ne semblait le genre de personne à poser trop questions indiscrètes ou étranges. Il n'eut pas le loisir de le vérifier étant donné que son page vint lui annoncer la triste nouvelle qui eu l'effet d'une bombe que le libraire ne sut pas interpréter.
Le vampire essayait de contenir sa rage mais il avait terriblement pâli et malgré sa maigreur affolante une terrible aura de force l'entourait. Ce n'était pas très rassurant, et Lucius détestait perdre le contrôle de ses nerfs. Il sentit même que Marion s'était crispé et ce n'était vraiment pas ce que le vampire recherchait de la part du jeune homme.

Après que le page se fut enfui à toutes jambes Marion osa malgré tout lui poser la question que Lucius redoutait. Que lui répondre ?

"Est-ce une si mauvaise nouvelle?"

Ho que oui ! Mais Lucius n'osait dire un mot, de peur de s'emporter contre le jeune homme avec trop de brusquerie. Il ne voulait pas le blesser. Accoudé contre la rambarde, Lucius ferma un instant les yeux puis inspira profondément l'air frais de la nuit qui était à présent tombée sur Paris. Il se retourna ensuite vers Marion, reprenant son masque avenant et souriant pour ne pas inquiéter le libraire.

" A mon grand regret un de mes très chers amis nous à quitté ce soir. Mais rien de bien alarmant, je vous rassure. "

Bon, bon, bon, pas très convainquant. Mais comment être convainquant dans une pareille situation ? Lucius espérait changer de sujet le plus rapidement possible, mais cela ne semblait pas être dans le programme de la soirée. En effet, un vampire arriva sur le balcon pour se diriger vers Lucius, et ce dernier ne put s'empêcher de dire sur un ton méprisant:

" Vous êtes vous donné le mot ce soir ? Je suis en compagnie, Gauthier, ne le voyez vous pas ? "

Le malheureux vampire ne venait surement que pour lui présenter ses condoléances, mais Lucius n'était pas vraiment d'humeur et mourrait d'envie de le balancer par dessus bord s'il s'approchait d'un pas de plus. Il était redevenu aussi froid et stoïque qu'un iceberg, ses yeux lançaient des éclairs et un sourire méchant venait de recouvrir ses lèvres. Il se retourna alors vers Marion avec un air autrement plus gentil, et lui proposa d'un signe de main vers la porte-fenêtre:

" Cette soirée m'ennuie, ne désireriez vous pas vous promener un peu en ville ce soir ? "

On pouvait aisément supposer que le sourire qui vint se plaquer sur le visage de Lucius était destiné à rassurer. Après tout, il ne semblait pas le genre d'homme à laisser les évènements lui faire perdre le contrôle.
Mais honnêtement, son attitude contribua plutôt à rendre Marion soucieux. Surtout lorsqu'il répondit à se question:

'A mon grand regret un de mes très chers amis nous à quitté ce soir. Mais rien de bien alarmant, je vous rassure.'

Rien de bien alarmant? Le sorcier n'en était pas si certain. Premièrement, Lucius n'avait pas seulement paru blessé, mais surtout enragé. deuxièmement, lorsqu'il avait renvoyé le page, il lui avait ordonné de trouver "celui qui avait fait ça". Mettez les deux en relation, et vous arriverez vite à la conclusion que quelque chose de pas net viens de se produire. On peu même, en poussant un peu, supposer que l'ami de Lucius venait d'être assassiné.

Pourquoi ne pas appeler la police, dans ce cas? Avait-il des choses à se repprocher, pour qu'il n'ose faire appel à la loi? A moins que...

*Ses dents...*

Oui, ses dents. Les Canines de Lucius étaient plus longues que la moyenne, Marion l'aurait juré. De plus, si sa mémoire était bonne, l'homme lui avait déjà affirmé sortir principalement la nuit. Et puis ce teint cadavérique... Un Vampire? Pas impossible. Cela expliquerait certains de ses faits et gestes. Cela dit, il était trop tôt pour vraiment agir. Mieux valait, pour l'heure, garder ses pensées pour lui.
de tout façon, si Lucius était un Vampire, il n'avait pas l'intention de le dévorer ce soir là.

"Je suis désolé."

Il n'y avait rien d'autre à dire, dans ces circonstances. Il n'y avait rien non plus à faire, si ce n'était rester ou il était, accoudé à la rambarde, et attendre que Lucius se calme ou quitte la pièce.
Un autre homme s'approcha d'eux sur le balcon, visiblement au courant de l'évènement, à en juger par ses traits défaits.

'Vous êtes vous donné le mot ce soir ? Je suis en compagnie, Gauthier, ne le voyez vous pas?'

L'homme s'éloigna sans un mot, comme un chien réprimandé, la tête basse et le port las.
Marion, de son côté, ne put s'empêcher de se crisper de nouveau en consatatant qu'une forte aura de colère émanait de Lucius qui, pour le coup, faisait vraiment peur à voir.

Mais il se retourna, avec de nouveau cet air affable et sympathioque que Marion lui connaissait, et proposa une sortie en ville.
L'air était froid, mais sec, et bien plus respirable que l'atmosphère lourde à souhait de ce genre de réception, aussi Marion n'eut-il aucune hésitation.

"Pourquoi pas? Je crois que nous sommes proches de la Place de la concorde. J'aimerais beaucoup la voir, si cela ne vous dérange pas!"

Allez savoir pourquoi, il était presque certain que Lucius serait d'accord. S'il n'avait pas eut de cervelle, Marion aurait presque pu penser que l'homme lui faisait la cour. Mais ne soyons pas ridicules, c'était impossible. et puis ce n'était pas la question, d'ailleurs, l'important était qu'il venait de proposer de l'arracher à cette fête qu'il détestait, à ce sentiment de gêne et de n'être pas à sa place qui l'étouffait.

Il n'était pas fait pour les réceptions, c'était comme ça. Point.

[Tu réponds et je commence le Topic?]

» L'ADMIN-VAMPIRE -> Lucius
» Au sommet de la Nuit. [PV Lucius]