1. "Le Trèfle à quatre Pages"

Vlad n'était pas satisfait de la réponse de Lucius. Il savait que le vampire dont il parlait était plus que ça. Mais, il n'eut pas l'occasion de chercher plus loin, car Lucius parla immédiatement des origines de Vlad :

"Oui, je descend de la famille royale. Je suis le fils de Vlad l'Empaleur, dont la sinistre réputation est venue jusqu'ici. D'où l'obligation de changer de nom..."

Vlad joignit son explication d'un geste : il ôta son gant et montra le tatouage qui se trouvait sur sa main, le blason de Valachie.

"Ce tatouage est dôté de certains détails connus uniquement des descendants de la famille royale, et est révélateur de... certains secrets."

Il remit ensuite son gant. Il ne désirait pas qu'un profane en sache trop sur la famille royale dont il était issu. Il avait déjà trop parlé...

"Et, serait-il indécent de vous demander d'où vous êtes originaire ?"

Tandis que Vlad parlait de qui était son père, Lucius leva la tête vers les étoiles, un sourire aux lèvres et murmura avec délice:

" Dracula existe donc... "

Cette perspective l'enchantait, il n'aurais su dire pourquoi. Un mythe s'engrenait dans sa réalitée, telle que l'existence des vampires l'avait fait dans la sienne il y à fort longtemps. Mosheven le savait surement déja, mais l'entendre d'une autre bouche est bien plus rassurant.

Il jeta un regard en coin à Vlad, histoire de graver dans sa mémoire ce tatouage fort interessent. Il ne prononça d'ailleurs pas un mot, sachant pertinament que Vlad regreterais de lui en avoir trop dit, vu la façon dont il prononçait ses mots. Mais cela ne l'empêcherais pas de s'en rappeller, au besoin, pendant des siècles. Il ne chercha même pas à en savoir plus dessus. Il ferais ses recherches lui-même, une fois rentré.

A l'évocation de ses origines, Lucius ouvrit les bras comme pour désigner Paris et lui répondi d'un ton jovial:

" Moi je suis tout ce qu'il y à de plus Parisien, cher Vlad ! "

En un sens, c'était vrai. Après, pour ce qui est de la tête de Paris à ce moment là, c'était une autre histoire.

Vlad sourit au geste de Lucius. Celui-ci semblait fier de son origine...

"Un Parisien... quelle chance vous avez de vivre depuis si longtemps dans cette ville. La voir évoluer a dû être assez intéressant."

Vlad se rappela ainsi de ses voyages : le début en Transylvanie, un passage au Royaume-Uni, quelques autres années en Allemagne, et une participation à la Guerre d'Indépendance américaine... des images de carnages lui revinrent à l'esprit, des hommes qui fuyaient en tous sens devant ces "démons" appelés par les Américains pour les aider.

"Cette Révolution n'a pas du être facile à vivre non ?"

*Ayant participé à plusieurs batailles sanglantes, il savait à quel point vivre ce genre de choses étaient assez difficiles, enfin, lorsqu'on y est mêlé de trop près.*

Tout en marchant, les deux hommes vennait de déboucher sur une grande avenue pleines de monde, se balladans ou affairés à autres chose. Lucius avait remis ses mains dans ses poche, et scrutait la populasse, l'apétit le reprenant à bras le corps.

" Ho vous savez, j'ai beaucvoups voyagé autour du monde, et Paris ne m'a pas tout le temps attendu..."

Mais la révolution si. Il avait pris partit, mais en vérité, cela lui était bien égal. Il voullait juste se réintégrer à Paris en passant inaperçu. Mais son meilleur souvenir était un long et beau voyage en Inde, ou il avait courtisé la fille d'un maharaja avec autant d'assurance que le diable en personne. Ha ! Que d'aventures !

Personne, jamais, ne su ce qu'il avait fait toutes ces années, à par Mosheven qui veillait sur lui en permanence, et Armand qui avait été son confident. Et encore, même à lui, il n'avait pas tout dit.

Le regard vague de tout ces souvenirs, il se ressaisis en répondant, évasif:

" Cette révolution était vraiment très... distrayante..."

Facile à vivre, pas vraiment. Mais en même temps, il se savait immortel, et c'est simplement son désir de bien faire, qui l'avait conduis à la supporter. Tant de têtes coupées, tant de sang, comme donné volontairement. Il avait été si assoifé de sang et pourtant les journaux le titrait comme le héro de la révolution...

Cette pensée lui découvrit un sourire cruel.

" Mais la révolution est finie, et je suis en vie ! Ma préservation seule m'importe."

Vlad sourit quand Lucius parlait de préservation, dévoilant ses canines. Survivre, c'était cela qui importait.

"Se préserver devient de plus en plus difficile. Un seul faux-pas, et l'on se retrouve avec une armée d'exorcistes, de chasseurs de vampires, et une population peu aimable sur le dos. En plus, c'est dans ces moments que les lycans en profitent pour attaquer. Dans cette guerre, nous sommes les plus vulnérables, même si nous ne désirons pas combattre..."

Vlad souffla. Oui, même ceux qui ne voulaient pas participer à la guerre, comme lui, y étaient mêlés d'une façon ou d'une autre : un autre vampire qui se fait attaquer sous leurs yeux, un humain qui les voit pendant un repas... les risques étaient nombreux. Trop nombreux.

Lucius scruta le visage de Vlad, interessé. Il semblais aussi las que lui, et pourtant, plus stressé aussi. Ils continuaient d'avançer dans cette avenue, lorsque, après un moment de silence, Lucius lui répondit:

" Oui c'est... problématique. Heureusement que moi, je ne fait jamais de faux pas."

Il avait dit cela sur un ton malicieux, toujours aussi souriant. Il était vrai qu'il ne faisait pas souvent de faux pas, tellement son esprit était calculateur et rusé.

Soudain, il bouscula une jeune femme, mortelle, devant une petite ruelle. La neige commença à tomber, et elle était seule. Il fit un signe à Vlad, et aida la jeune femme à se relever.

" Vous n'avez rien, très chère ? "

Le chapeau de la jeune femme était tombé dans la ruelle, un peu plus loin. Il partit le ramasser, tenant la femme par la taille en s'excusant maintes et maintes fois. Puis sans prévenir, il la plaqua contre une porte, dans un coin plus sombre que les autres, où un pan de mur les dissimulaient au regards de la rue. Il lui murmura:

" Je suis désolée que notre rencontre doive se terminer ici..."

Il planta alors ses dents dans son cou, avec délicatesse, sans que l'innocente puisse bouger, à la fois térrifiée et charmée par cette homme étrange qu'il était.

Sa faim avait finie par gagner, et son attente rendait le festin encore plus délectable.

Vlad regarda le manège de Lucius avec amusement, et se rappela de la faim qui lui tiraillait aussi les entrailles.

"S'attaquer à une mortelle sans défense n'est pas très noble... Dois-je imputer cette facilité de traitement à votre faim ?"

Vlad trouvait la façon de faire de Lucius intéressante. Il se servait de son charisme pour s'attaquer à ses victimes... Vlad, lui, avait pour habitude de s'attaquer à des victimes armées, ou à des victimes diverses, à conditions que celles-ci l'aient provoqué d'une façon ou d'une autre.
Il se rappela de ses précédentes victimes : des soldats, des policiers, des exorcistes, ou simplement des gens du peuple armés... Sa victime préférée, il l'avait rencontré en Angleterre. C'était un homme qui avait tué deux vampires avant d'affronter Vlad. Des vampires créés par le fils de l'Empaleur. Vlad lui-même avait eu du mal à combattre, car il s'était imposé un combat digne, épée contre épée. Cet ennemi avait réussi à trancher le bras gauche du vampire, avant d'avoir l'épée valachienne plantée dans son torse. Vlad l'avait ensuite mordu. Oui, le sang de ce guerrier était vraiment bon...
Cet homme était aujourd'hui un habitant du manoir de Vlad. Il était enfermé dans sa chambre, et se nourrissait de ce que lui amenait Vladislav. L'homme était déjà puissant avant sa métamorphose, alors maintenant qu'il était devenu un vampire, sa puissance dépassait presque celle de Vlad. Il servirait de "joker" en cas de problème...

Lorsque Lucius en eu fini, il pris la jeune femme par la taille et la laissa tomber contre le mur, coquille vide ayant fait sa dernière sortie en ville. Il s'esseya la bouche avec un mouchoir blanc, aux initiales brodées L~D~M, et revint vers Vlad l'air détendu, les joues légèrement plus roses qu'auparavent. Il venait de boire jusqu'a la lie ce bon elixir de vie. La remarque de Vlad le fit rire.

" Chacuns son petit plaisir. Laissez donc ma noblesse en dehors de tout cela, cher bon samaritain. "

Il eu un sourire goguenard. Il se moquait éperdument des méthode de chasse de Vlad, mais n'était guerre satisfait de son jugement attif et bien déplacé, sur la façon de manger de Lucius. Sa faim n'y était d'ailleurs pour rien.

" La veuve et l'orphelin serons épargnés ce soir, dieu les protège..."

Son ton narquois et ses yeux brillants en disait long sur son état d'esprit. A l'aise en toutes circonstance. Il aimait séduire, charmer, faire chavirer le coeur d'un homme ou d'une femme avant de le ou la prendre avec sensualitée et force. Les combats ne l'interessait pas. Il aimait les voluptées de la vie autant que le sang, et l'un n'empêchait pas l'autre.

Il poursuivirent donc leur chemin, la neige se déposant tranquilement sur leur épaules et leur cheveux, recouvrant de douceur blanche leur corps.

Lucius reposa son mouchoir dans sa poche, en le repliant avec soin, et poussa un soupir de contentement. Une faim rasasiée est un des moment de l'immortalitée les plus délicieux.

Vlad rit quand il entendit parler de "Dieu", une simple notion religieuse qui n'avait aucune signification pour lui.
La neige commença à tomber, rappelant à Vlad la Valachie. Il neigeait quand il avait tué son frère, héritier du trône qui avait malgré tout fui ses responsabilités.
Maintenant, Vlad avait une famille plus que nombreuse, en comptant tous ses neveux et petits-neveux. Et l'un d'eux était aujourd'hui sur le trône, à la place que l'un des deux Tepes aurait dû occuper, Vlad III ou Vlad IV. Mais non, c'était un simple mortel stupide et faible...
Une question vint à l'esprit de Vlad, tandis qu'il chassait les flocons de neige de son manteau :

"Avez-vous de la famille ?"

Une famille ? Quelle question interessante... Il avait bien eu un frère, dont les descedents était à présent des nobles ayant fuis à l'étrangers avant la mort de Louis XVI... Des lâches, usurpateurs de fortune. En y repensant, sa fiertée en était bien diminuée...

" Je ne pense pas avoir encore beaucoups de famille..."

Pourquoi en parler, quelle honte ! Il se tu, l'air stoïque et impénétrable. Tout en continuant de marcher, il s'interrogea sur ce qu'il pourrai bien faire de cette famille... Les boires ? Les enchaîner ? Les torturer ? Bonne question...

" Et vous ? Votre famille ? "

Il avait saisis quelques unes de ses pensées, mais à quoi bon s'éffrocer de les lires, quand l'interesser pouvait en parler de lui-même ? il attendis donc, un sourire sur les lèvres, des images de sang coullant à flots dans sa tête.

Vlad s'attendait à la question... quand on demande quelque chose de ce genre, il est normal que l'interlocuteur le demande à son tour...

"Eh bien, j'ai mon père, Vlad III Tepes, Tepes étant un mot signifiant l'Empaleur. J'avais plusieurs frères, tous morts de vieillesse sauf l'un d'eux, que j'ai tué. Et, je pense que la ligne Draculea, Dracul ou Dracula, peu importe comment vous l'appelez, continue à se mouvoir sur terre... Même s'il n'y a qu'un représentant de cette famille avec lequel je pourrais encore parler. Le Comte."

Le Comte... c'était ainsi que se nommait le premier vampire de la famille. Certains disaient qu'il s'agissait de Vlad III, d'autres que c'était un de ses ancêtres... Vlad IV lui-même n'avait jamais pû avoir de confirmation d'aucune sorte, même s'il préférait penser que les deux Empaleurs étaient tous deux devenus vampires...

Lucius eu un sourire. Les familles aussi nobles et nombreuses que celle de Vlad recouvrait très certainement une bonne partie du territoire qu'ils dirigeait. Lucius aurai pu en dire autant, mais le seul frère qu'il avait eu était mort avant même de respirer pour la première fois. Ha ironie du sort, quand tu nous tient !

" De toutes façons, dit-il en soupirant, la famille n'est qu'une source de problème."

Ils continuèrent de cheminer à travers Paris, et Lucius se tu quelques instants, réfléchissant à son passé. Il en avait vécu des choses. Son statut de comte, par contre, il ne l'avait pas gardé bien longtemps... Dômage...

Enfin, cela ne l'empêchait pas de se présenter sous ce titre lors de nombreux bals. Les femmes vénales étaient très friandes de nobles révolutionnaires.
Cette pensée éveilla en lui un désir de soirées, cela lui manquait.

" Au fait, très cher Vlad, allez souvent dans des bals ? Ceux de Paris sont divins..."

Il ne l'invita directement, mais son ton signifiait que s'il ne vennait pas, il retrait quelque chose...
Evidement, Vlad ne semblait pas très friand de ce genre de choses, mais rien que pour sa réaction, Lucius ne regrettait pas sa question.

"J'y allais souvent lorsque j'étais encore en Valachie, et aussi en Allemagne. Mais, je n'ai que peu de connaissances à Paris, et ces connaissances ne tiennent pas à m'inviter aux bals... C'est d'ailleurs dommage, je me rappelle que j'appréciais beaucoup ceux auxquels je participais."

Oui, surtout le deuxième auquel il avait participé... celui pendant lequel il avait rencontré l'amour. Il était encore assez timide à l'époque, mais il s'était bien entendu avec elle dès le début de leur conversation...

*Peut-être un bal me permettrait-il de renouveller ce genre de rencontres... et puis, si l'on parle de l'aspect pratique, il doit être facile de se nourrir lorsqu'il finit.*

Lucius s'arrêta alors, et ouvrit les bras comme un acteur qui fini une scène particulièrement réussite. Avec un beau sourire, il lui dit:

" Alors je vous invite solenellement à me rejoindre lors du bal de la semaine prochaine ! "

Puis il repris sa marche, le regard radieux. En effet, rien n'était plus ennivrant qu'un bal Parisien, surtout lorsque deux vampires tel que Vlad et lui s'y rencontrait. La boisson allait surement couller à flot, ainsi que certaines femmes.

" Je vous présenterais d'ailleurs une chère amie qui ne manquera pas de vous plaire..."

Une femme qu'il connaissait depuis environ trente ans, et qui était on ne plus à croquer. Les pensées de Vlad n'était pas complétement dissimulée, et il en avait capté quelque mots, qui lui avait permis de lançer cette phrase. Interessant comme les choses peuvent se goupiller en une seule soirée...

"J'accepte avec joie cette invitation... et les présentations." dit Vlad en s'inclinant devant Lucius.

"Puis-je savoir où et quand il aura lieu ?"

Vlad commençait enfin à se sentir bien dans Paris. Grâce à cette simple soirée, il allait pouvoir de nouveau avoir une vie sociale, chose qui lui manquait grandement depuis qu'il avait quitté l'Allemagne.

*Et Rudolf n'aura qu'à aller voir ses compagnes. Il a une vie et j'en ai une.*

Puis ses pensées retournèrent vers Samael.

*En fait, il restera à la maison... savoir Samael seul ne me plait pas.*

Quoi qu'il en fût, Vlad était bien content d'avoir fait cette promenade nocturne, et d'avoir décidé de se ballader à proximité des boutiques...

Lucius eu un sourire étrange. entre ravissement et curiositée. Cette soirée serai prometeuse, aucun doute là-dessus.

" Ce bal aura lieu lundi prochain, dans la salle de bal de Paris, à côté du Louvre, dans l'anceinte royale désormais réservé à la haute sociétée de Paris."

Il se tu un instant, admirant Paris du regard, avec amour. Cette ville était vraiment le valhalla pour lui. Un paradis...

" Le bal aura lieu à 9h. Dites que vous venez de la part de Lucius. Ils comprendrons."

Un air moqueur se glissa sur son visage, avec sa compagne malveillance. Les mortels qui faisaient entrer les invités avaient une peur bleu de lui. C'était tellement comique !

" Vous ne regretterez pas le voyage."

Il pensait à la femme qu'il lui présenterai, ainsi qu'aux mortels à croquer. Il allait festoyer à n'en jamais finir.

Vlad attendit que Lucius finisse son explication. Etre dans un bal parmi les membres de la haute société faisait du bien à Vlad, et lui rappellerait son passé, quand il siégeait à la cour de Valachie. Et quand Lucius dit de venir de sa part, Vlad comprit immédiatement ce à quoi le vampire faisait allusion. Il provoquait la même chose lors des bals où il était présent.

"J'y compte bien. Je pense que cette soirée sera intéressante."

Sans le savoir, Vlad eut la même pensée que Lucius, et se mit à penser à la femme qu'il allait rencontrer, ainsi qu'aux mortels qu'il allait pouvoir dévorer. Par reflexe, il se passa la langue sur les canines, comme à chaque fois qu'il pensait à l'un de ses futurs repas.

"Mais, pendant que j'y pense, où résidez-vous ?"

Lucius tourna vers Vlad un visage amusé autant que mystérieux. Il était vrai que pour l'avoir ainsi guetté, Vlad ne savait guerre ou le trouver. Par les temps qui courent, Lucius se félicita d'avoir aussi bien caché son repaire. Il en était le seul maitre, et lui seul décidai qui pouvait ou non venir chez lui. Aussi pris-t-il le temps de la réflection, tout en continuant de cheminer sur les pavés mal placés de Paris.

" J'habite le havre des vampires ésseulés. Le paradis de tout ceux qui mérite ma bonne grace."

Il fit une légère révérence, les yeux rivés sur Vlad, avec arrogance.

" J'habite au Louvre, un roi et son royaume."

Un sourire sardonique et en même temps fier se peigni sur son visage. Il savait vraiment tourner les mots à son aventage. Certes son palai était le Louvre. Mais en souterrein. Bien plus sûr, contre les bandis et le soleil.

Vlad observa le manege de Lucius avec amusement et interet. Une telle gestuelle demontrait trois choses chez le vampire : une certaine noblesse, une grande assurance... et une haute estime de soi. Vlad le savait, car la plupart du temps il utilisait des gestes assez semblables lorsqu'il parlait avec d'autres personnes que Vladislav.

*Le Louvre... ce palais devenu musee. Lieu charge d'histoire.*

"L'endroit doit etre magnifique. Meme dans les souterrains..."

Vlad sourit. Il etait totalement logique que Lucius se soit installe dans les souterrains, meme s'il ne l'avait pas dit clairement... Le Louvre etait un lieu dans lequel la lumiere penetrait facilement... Et la lumiere n'etait pas la meilleure amie des vampires.
Vlad secoua la tete de gauche a droite. Penser a la lumiere lui fit se rappeler que l'heure devait commencer a tourner, et qu'il n'avait aucun moyen de savoir quelle heure il etait...

"Auriez-vous une quelconque information sur l'heure ? Je n'aimerai pas etre surpris par le lever du Soleil."

Avec cette question, Vlad se rendit compte qu'il n'avait lui-meme pas dit a Lucius ou il habitait...

*S'il me le demande, je repond. Sinon, je lui dirais avant que l'on se separe...*

Lucius aquiessa à la remarque de Vlad avec un sourire... princier.

" En effet, ma demeure est splendide. "

Pas faux du tout. C'était tout simplement à couper le soufle, avec ces grandes tentures rouges sang et bleues nuit, des millions de chandelles brulants dans de magnifiques niches incrustées dans les murs, ornées de pierres précieuses. Sur le sol, la pierre brute avait été polie comme du marbre noir et d'immenses bibliothèques couvrait les murs qui ne comportait pas de tentures. Des meubles de grandes finesses occupaient chaques pièces, récupéré au quatres coins du monde lors des nombreux voyages de Lucius. Le moin que l'on puisse dire, c'est que cette demeure était impréssionante, tel le repaire de Nosfératu, sombre et rafinné.

Lucius remarqua alors l'anxiétée de son compagnon, et tira sa montre en argent de la poche de sa veste, avec un geste sufisant. Elle était ronde, avec des chifres romains pour indiquer l'heure. Elle était retenue par une fine chainette en argent, accrochée à sa poche. Il était 4 heures et demi du matin. Le soleil n'allait pas tarder à sortir de l'ombre.

" Je pense que nous devrions nous séparer. Il est quatre heures et demi. "

Vlad observa la montre que Lucius venait de sortir. Elle était faite d'argent... Cela ressemblait à une vanité supplémentaire du vampire, ainsi qu'une provocation envers les loup-garous, qui craignaient ce matériau... et aussi envers les humains naïfs qui pensaient que les vampires avaient eux aussi cette faiblesse.

*Je me demande qui leur a mis une idée pareille en tête... Mais bon, les humains sont les humains. A part les quelques uns à peu près intelligents, les autres ne valent rien.*

"En effet, si nous tenons à rentrer chez nous sans avoir à laisser nos possessions derrière, nous devrions partir. Au fait, je ne vous ai pas indiqué où j'habitais. Ma demeure se trouve dans un endroit moins exquis que la votre, mais je l'apprécie tout de même. Si l'envie vous en prend, passez donc au Manoir Schenker, dans le quartier bourgeois de la ville."

Vlad s'inclina, dans un salut respectueux, et prit congé de Lucius.

*Ce fut une soirée intéressante. Je me demande ce que demain me reserve...*

Disant cela, Vlad se passa la langue sur sa canine droite, comme il le faisait lorsqu'il anticipait des moments amusants... ou, le plus souvent, quand il se trouvait face à un repas...

Lucius retint mentalement l'endroit ou habitait Vladimir, puis le salua de son chapeau en hochant la tête.

" Je n'oublierais pas. "

Ceci dit, il pris également congé de son compagnon de route et partit dans une ruelle adjacente à celle qu'ils avaient prise. Lucius était suffisemen repus de sang pour la journée, et il se hata de retourner en lieu sûr chez lui, sous le Louvre.

Tandis qu'il courait, trop rapide pour l'oeil humain, il repensa à cette soirée. Elle fut fortement interessante. Tout comme Marion et Vladimir. Il espérait les recroiser bientôt, car il n'en doutait pas, ce jour là serai encore plus interessant.

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